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Jour 25

El Chalten - RioTurbio

Le départ est dur, enfin surtout le réveil. Bus à 8h direction El Calafate, 250 bornes plus au sud. Je vois plus en détail la route parcourue à l'aller, qui longe l'imposant Lago Viedma, battu par les vents. La première partie du trajet est rapide, avec le vent qui nous pousse. Au milieu des steppes désertes, j'aperçois deux guanacos se courir après. L'image est magique et inattendue. Ces lamas typiques de la région se feront plus fréquents au fil du trajet. À El Calafate, pas le temps de traîner : je demande s'il y a un moyen de descendre jusqu'à la ville frontière de Rio Turbio aujourd'hui. On me répond oui, mais le bus part dans 5 minutes. Timing parfait.

 

Les paysages restent les mêmes pendant des heures : des plaines désertes à perte de vue, où exceptionnellement, une ferme vient interrompre la monotonie du paysage. Le change de bus au village de « La Esperanza ». Sur la carte, on pense à une ville de taille respectable. En réalité, c'est un simple point au milieu du désert, bifurcation vers l'Est, le Nord, ou le Sud. La station-service sert de centre névralgique à l'activité, qui se résume essentiellement au passage des bus. Avant d'embarquer pour le car direction Rio Turbio, je me prends un simple mais délicieux hot dog à la saucisse cuite au grill traditionnel garé par un vieil homme, la vente étant assurée par un gamin de 9-10 ans. Dans le bus pour Rio Turbio, je suis le seul touriste parmi les locaux, ce qui me met une première puce à l'oreille. Le bus passe au village de « 28 de Noviembre » et franchit un barrage routier érigé par des employés de la centrale électrique, qui brulent des pneus sur le bord de la route. Là, c'est sûr, je suis pas vraiment sur le circuit touristique.

Jour 25 Rio Turbio

Dimanche 14 février

 

Trop d'excès hier. Pour la 1ère fois du séjour, un repas passe mal et m'oblige à passer la matinée entre ma chambre et la salle d'aisance. Le désagrement n'est toutefois pas bien violent. Les crampes d'estomac n'auront duré que le temps de me réveiller vers 8h. Je dois cependant faire une croix sur l'option « Rejoindre le Chili en stop » que j'avais un temps envisagée, pour me reposer et attendre le bus de demain. Heureusement, j'ai une télé qui m'alimente en foot argentin et européen tout l'après-midi. Il fallait bien que ça arrive un jour. Peu de choses à retenir donc.

 

Jour 26 – Rio Turbio – Puerto Natales

Lundi 15 février

 

Bonne nuit de sommeil avant de quitter mon logis du week-end. Je compte mes pesos argentins aevc minutie car de ce côté de la frontière, l'argent part très vite. Le billet pour le bus de 11h me coûte 150 pesos, mais j'en tends d'abord 750 à la dame du bureau. Elle me sourit en me disant de faire attention le prochaine fois, car « ici, les gens peuvent t'arnaquer ». J'avais en fait mal compris le « ciento » et l'avais pris pour un « siete ciento ». Au poste frontalier du col Dorotea, un petit télésiège ! Le coin est une station de ski l'hiver. À Puerto Natales, je pars en quête d'un hostel mais les 4 premiers affichent complet. Je tombe ensuite par hasard sur l'Hostel Nancy recommandé par le Lonely Planet, où j'hérite par miracle du dernier lit en dortoir. Parfait. En attendant que la chambre se libère, je pars me remplir le ventre dans un charmant petit resto « Raices de Chiloé » où je m'engloutis une bone grosse pièce de viande avec frites et œufs. Rien de fou, mais ça fait du bien. À mon retour, je prends possession des lieux et apprécie le cadre. Une salle commune agréable avec un poële à bois dans le coin. Dehors, le temps est à l'orage et à la tempête. L'auberge craque sous les bourrasques, qui font bouger les murs de notre dortoir placé sous la toiture. Pas de panique cependant, c'est la norme ici.

Jour 27 – Puerto Natales

Mardi 16 février

 

Joyeux anniversaire moi !

Le temps n'est toujours pas fameux mais je profite d'une éclaircie entre deux grains pour aller marcher sur le front de mer. La neige n'est pas loin, toutes les collines environnantes sont saupoudrées. Le vent est toujours très fort, mais vivifiant. Cela ne m'epêche pas de me permettre une grosse sieste d'anniversaire dans l'après-midi. J'en avais besoin, je le sentais. En fin d'aprèm, je pars faire mes provisions pour les Torres. J'ai de bons stocks, mais vaut mieux voir large. Je retourne ensuite aux Raices de Chiloé pour un dîner d'anniversaire en solitaire. Pour compenser, je pars chercher quelques bières « Austral » (excellentes) que je ramène à l'auberge. Je trinque avec Sergio, un enseignant italien, ainsi qu'avec un petite dizaine de personnes réunies dans la salle commune qui entonnent un « Happy Birthday » qui me fait chaud au cœur. Fêter mes 25 piges avec de parfaits inconnus à 13.000 bornes de la maison est un petit symbole. Ces moments me font du bien, parce que ce voyage est costaud.

Jour 28 Puerto Natales – Torres Del Paine

 

C'est reparti. 2H30 de bus direction le très touristique mais non moins mythique parc des Torres del Paine. Le temps n'est pas fameux, mais ça tient, et au moins, il ne pleut pas. Ce ne sera pas le cas pour toute la semaine qui arrive. Les prévisions concordent pour annoncer 3 jours cléments avant l'arrivée d'une grosse perturbation qui devrait durer. Devant ce constat, j'ai décidé la veille de renoncer au circuit entier, le fameux « O » qui me faisait rêver. Comme dit hier, je n'ai rien à me prouver, et il serait stupide voire même dangereux de m'embarquer dans une galère au long cours, au risque de tomber malade et de flinguer la fin de mon voyage. J'ai vu à quoi la pluie ressemble ici et franchement, mieux vaut ne pas jouer au plus « couillu ». J'opte donc pour le classique « W » en guise de solution de repli. Je croiserai beaucoup plus de monde mais les grandes merveilles du Paine sont sur cette route.

 

A mon arrivée au camping de « base » vers 10h30, je ne peux constater que les sommets sont bien bouchés. Je suis au moins installé, après plusieurs tours de formalités d'entrée (bien oranisées vu les convois de touristes qui se succèdent). Je prends le temps de bien monter ma tente de location, dont le double toit intégral me semble bien plus adapté. Je pars ensuite pour une petite marche sur le tracé du début du grand circuit vers le Campamento Seron. Rien de fou, mais c'est sympa. Je longe le massif du Paine et à ma droite, de la steppe à perte de vue, entrecoupée de sommets enneigés par les chutes de la veille. Je savoure également le plaisir de marcher avec le seul poids de mon petit sac dans lequel j'ai seulement glissé ma gourde, le k-way, l'appareil photo et de quoi bouffer. Sans fardeau, ça va vite.

 

Je fais quand même demi-tour peu avant Seron, face aux rideaux de pluie qui s'avancent vers moi. Au retour, je me force à prendre le temps de profiter du panorama. Je m'allonge seul dans l'herbe dos à la montagne devant l'immensité. Au moment où je relève la tête, j'aperçois les deux grandes tours du Paine perçant la brume. Je ne distingue que leurs silhouettes mais au moins, je sais qu'elles sont là. Le soir, diner avec un couple de Santiago adorable (voir jour précédent), qui me donne quelques tuyaux sur Punta Arenas. Comme toujours, les compagnies impromptues sont agréables et font du bien. Demain, je ferai l'ascension vers le mirador principal des Torres. Une chose est sûre : j'ai bien fait de ne pas y aller aujourd'hui. Le couple (qui y est monté aujourd'hui) n'a vu qu'un lac. Demain devrait être la plus belle journée de la semaine. On verra bien.

Jour 29 Camping Las Torres Mirador Las Torres (6h +670D+)

 

La nuit n'est pas mauvaise, c'est déjà un bon point. Vers 7h30, je jette un coup d'oeil aux montagnes : nuages. Rien ne sert donc de se presser, et je me rendors jusqu'à 9h. Au réveil, je tombe sur Valentina et Catalina, qui occupent la tente d'à côté. Elles aussi ont fait le mirador hier, et reposent aujourd'hui. À mon tour d'y aller, sachant que le ciel bleu perce de plus en plus au fur que les minutes passent.

 

Je sais que le sentier est une bonne bavante, qu'on annonce de 4 heures. Forcément, il faut que je me mette en tête l'idée de le faire le plus vite possible, allégé du poids du sac. Je grimpe au pas de charge pendant 2h30 et atteins le mirador après une dernière portion de moraine plus technique. Je ne suis pas le seul, loin de là, mais le paysage n'en reste pas moins somptueux.

 

Les grandes tours dominent un lac turquoise dans lequel se précipitent de temps à autre des blocs de roche détachés de la montagne. Les nuages s'accrochent encore aux cimes, mais à force de patience, ils finissent par disparaître pour laisser place à un (nouveau) paysage de carte postale. L'endroit est assez similaire à la Laguna Torre, découverte il y a quelques jours. Le plaisir est en tout cas le même. Je prends mon temps (merci les gants qui me protègent du froid) avant de redescendre. 

Jour 30 Camping Las Torres – Los Cuernos

Vendredi 19 février

 

Allza, finies les marches tranquilles à la légère, il est temps de lever le camp avec tout le paquetage sur le dos direction « Los Cuernos », à 4h de marche (sur la carte). Nous faisons le trajet à 3, en prenant le temps de profiter du superbe sentier longeant le massif, qui déborde rapidement sur l'immense lac Nordernskjold. Un premier étang battu par les vents surplombe l'immense étendue turquoise qui s'étend jusqu'au glacier Grey, à une trentaine de kilomètres. Les conditions sont idéales. Les nuages alternent avec le soleil tandis que le vent transporte de temps à autre quelques gouttes tombées des nuages accrochés à la montagne jusqu'à nous, jouant au brumisateur géant.

Cette fraîcheur n'est pas de refus, car lorsqu'on est abrité du vent toujours aussi fort, la température monte vite. Le rythme n'est pas très rapide mais il a ses avantages : j'aurai de belles photos de la journée. Une chose ne se laisse pas facilement immortaliser : ces nuages d'eau arrachée du lac par la force des bourrasques, qui galopent à la surface. Grâce à la lumière changeante, des arcs-en-ciel viennent ainsi se poser sur l'eau. Ce lac a un nom compliqué, mais j'ai décidé de le renommer le « lac arc-en-ciel ». C'est plus simple et plus joli. La seconde partie est rendue plus pénible par le vent qui nous malmène et nous projette même parfois contre les rochers. Dans le vacarme, ça partait dangereux, mais c'est plus impressionnant qu'autre chose. La pluie s'invite dans la dernière longue descente vers le camp des Cuernos, nous forçant à nous équiper en conséquence. Mettre les ponchos sur les sacs avec ce vent est assez technique.

 

On arrive finalement bien trempés au campement, niché littéralement sous le grand mur des Cuernos dont la forme est un des grands clichés des Torres. Le refuge est encore une fois assez « confort », puisqu'un grand abri avec des tables et un poële à bois permet de garder au sec une bonne cinquantaine de personnes (en se serrant). Après la grosse averse, le ciel plus clément nous permet de monter les tentes dans un petit espace le long du chemin vers les douches (parce que oui, il y a aussi des douches). Le terrain est en pente mais ça ira car les places sont chères ici. Vale se charge de faire à manger pour 3 : de la semoule et un peu de viande de soja qui passe bien. Les filles vont continuer vers le « Campamento Francès ». Je sais que la journée de demain est la pire de la semaine et que ça n'ira pas mieux après. Etant donné que l'option « Rester au même endroit » est fondamentalement exclue, je m'apprête à revenir au point de départ, et ça me va. Je fais une croix sur le Glacier Grey.

Jour 31 Los Cuernos – Camping Las Torres

Samedi 20 février

 

Encore une fois, c'est l'heure de dire au revoir. J'abandonne Vale et Cata qui poursuivent leur route vers Paine Grande, pour revenir sur mes pas vers le camping de base. Je sais que la journée ne va pas être une partie de plaisir mais « je dois y passer ». Les premières heures sont ok niveau temps. La pluie me laisse tranquille jusqu'à mi-chemin, avant de m'accompagner jusqu'au campement. Il fait froid, le vent qui descend de la montagne souffle fort, et, pour couronner le tout, je sens que je suis tombé malade. La gorge qui gratte ne trompe pas : je suis bon pour un joli rhume.En attendant, je me chante du Joe Dassin pour accompagner mon effort solitaire qui va durer un peu plus de 3 heures.

 

Les derniers kilomètres sont interminables. La pluie glaciale me fouette le visage tandis que mes épaules n'en peuvent plus. Je grogne, je râle, mais parviens à rejoindre le camp vers 15h30. Aussitôt, je me cuisine ce que j'ai de plus bourratif en stock, pourvu que ce soit chaud. La soupe minute de poulet y passe, avec le pain restant, des tranches de fromage goût cheddar et un reste de paté. Ca fait du bien, mais l'humidité m'empêche de me réchauffer correctement. La fin d'après-midi est longue. Il n'y a rien à faire, et je ne peux plus écouter de musique pour faire passer le temps. La gorge brule fort, ça fait mal. Heureusement, j'ai ma tablette de Drill pour me soulager un peu. Pourvu que la nuit passe vite.

Le lendemain est le jour de la levée du camp. Le temps est toujours aussi maussade. La bruine ne s'entend pas mais rend tout humide, et je tue les dernières hueures me séparant du bus du retour comme je peux. Une fois embarqué, un trajet de 3 bonnes heures nous ramène jusqu'à Puerto Natales. On croise un troupeau de moutons qui s'étale à perte de vue sur la ligne droite perçant la steppe, que guide un berger perché sur son cheval. Je me serais bien arrêté pour les suivre, mais là, c'est au dessus de mes forces. Le retour à Puerto Natales se fait au calme, mais je suis plus que jamais fracassé par ce sale rhume qui a muté en inconfort généralisé. J'ai quand même le temps de retrouver Vale Cata et un ami à eux dans un bon gars où je me quille au Pisco-Cola. J'ai un peu de mal au début mais je finis saoul, la fatigue aidant.

 

À l'auberge, l'hôte de maison est adorable, un vrai bon gars attentionné. Faute à un problème de réservation, on m'installe dans la petite chambre du personnel, qui doit faire dans les 2 mètres carré. Il y a un matelas, c'est tout ce qu'il me faut. En début de nuit suivante, je fais une poussée de fièvre qui m'inquiète. Je préviens au cas où Vale pour lui dire qu'il n'est pas exclu que je doive partir à l'hôpital. Mon corps lâche, c'était prévisible, mais là, ça fait mal. Je me soigne comme je peux avec ma trousse de pharmacie et quelques fruits à disposition. À 13000 bornes de la maison et en solo, la santé est LE pilier unique sur lequel tu reposes. Tu faiblis, c'est toute ta « sécurité » qui vascille. J'arrive quand même à passer la nuit, et poursuis ma convalescence pour 24 heures de plus. Problème : je n'ai toujours pas la moindre idée de la manière dont je vais pouvoir rejoindre Punta Arenas, prochaine étape, la plus septemtrionale, de mon périple. Le matin, je parle avec un gars de l'auberge de ma destination, lui précisant que je n'ai encore aucun billet. Coup de pot, un ami à lui qui était là depuis 2 jours repart avec son gamin à … Punta Arenas. Ca sert de parler aux gens.

Le trajet dans la petite Nissan avec Juan est top. Il me décrit pendant les quatre heures de trajet la route que l'on emprunte, ensevelie l'hiver par un demi-mètre de neige. Les arbres ont complètement disparu à l'exception de quelques pins qui poussent couchés par le vent constant et puissant. Le chemin que l'on emprunte est parsemé de légendes. C'est celui des pionniers, des aventuriers du très grand Sud, qui partaient en quête de fortune à la recherche des filons d'or patagonien. À quelques dizaines de kilomètres, j'aperçois au loin, perdue au milieu du Détroit de Magellan que nous longeons, l'île de Magdalena, où je compte aller ENFIN voir mes sacrés pingouins. Juan me dépose dans le centre-ville de Punta arenas. Je lui lâche une belle poignée de pesos pour ce voyage Premium qui m'a évité bien des tracas.  

Rio Turbio

Arrivé à destination, je tombe sur un village presque désert. Au petit bureau des bus locaux, on m'annonce qu'aucun départ pour Puerto Natales n'est prévu avant lundi. Oups. J'erre dans la ville en quête d'un lieu où dormir, mais me rends rapidement compte que je perds mon temps. L'office du tourisme étant fermé, autant demander aux personnes les plus à même de me répondre : la police. Par chance, une patrouille est postée devant le centre culturel. Je demande à l'agent « Se sabe si hay un alberghia donde puedo dormir esta noche ? ». Quelques secondes plus tard, je me retrouve sur le siège passager de la fourgonnette de la police municipale. Un autre agent se charge en effet de me faire le taxi jusqu'à une petite maison derrière le stade de foot. Une dame m'accueille, je suis son seul et unique client. Ouf, je sais où dormir. Je pars dîner au resto de la station-service où je me gave d'empanadas, qui me vaudront quelques désagréments le lendemain. En résumé : je suis bloqué dans un village de mineurs lugubre et dans un état de quasi-abandon. Mais pourquoi pas après tout ! Le soir, je me régale avec le concours de dunks du All-Star Week-end NBA. Et c'est bien cool.

Rio Turbio, la déserte

Les dizaines de mails et messages reçus sonnent bien différemment ici. Je ressens vraiment l'affection des gens, elle est sans doute décuplée par la distance. Il m'arrive bien plus souvent de « compter les jours » ici qu'au Népal. Non pas que je m'ennuie, bien au contraire, mais le périple requiert tant de force mentale pour « remettre le couvert » tous les jours que chaque moment « faible » implique sa part de doute. Les apports et bienfaits de ce voyage ne se mesurent pas sur ce qui est fait ou vu le jour présent. Il explore la nature humaine, ses capacités, ses failles, et ses zones grises. Une telle expérience est fascinante. Je n'ai rien à me prouver mais j'ai tellement à découvrir, de ce qui se passe devant mes yeux comme dans mon esprit. Ces profonds et magnifiques moments de solitude aident à apprécier dans sa pleine mesure la chance d'avoir tant de personnes avec qui se marrer, sortir, ou juste croiser avec plaisir. Ici encore plus qu'ailleurs, chaque échange est une friandise, comme ce couple qui vient de s'installer à ma table de camping des Torres del Paine (j'écris avec un jour de retard) et avec qui je parle de Punta Arenas et du pays. Ils ne savent sans doute pas que la modeste compote qu'ils viennent de m'offrir en guise de dessert m'a noué l'estomac. Non au sens propre, mais simplement que la dimension du moindre geste de "bienveillance" est décuplée lorsqu'on voyage seul. Ça parait con, mais c'est vraiment le cas.

En Marche !

(comme dirait l'autre)

Derrière les nuages, les Tours. Si si

Le retour est long. Je me suis « donné » à l'aller et là, je morfle. Un bon mal de tête m'accompagne jusqu'au camping, où je retrouve Vale et Cata. Le soir, je les suis au « refuge » Las Torres (un vrai complexe hôtelier de luxe) de l'autre côté du ruisseau pour une bière « Torres del Paine » devant les tours. Ca pouvait pas être mieux.

Top Gear

Jour 32 - 34 - Punta Arenas

Pas de traces écrites du point le plus austral de mon périple. Les images des pingouins de la "Isla Magdalena", caillou désertique battu par les vents et perdu au milieu du Détroit de Magellan, me suffisent amplement.

Les Amoureux - Part.1
Les Amoureux - Part.2
Les Amoureux - Part.3
Le Penseur
Le Crieur
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